Molière, pseudonyme de Jean-Baptiste Poquelin (1622-1673)
Molière homme de théâtre se heurtera avec son Tartuffe ou son Dom Juan à la très puissante Compagnie du Saint-Sacrement. Ses membres se disent scandalisés par ces pièces où la vraie religion pourrait souffrir des attaques portées par les personnages. Les dévots obtiennent ainsi du roi l’interdiction de représentations publiques mettant alors, Molière et sa troupe, en difficulté.
1622 |
Le 15 janvier, naissance à Paris de Jean-Baptiste Poquelin (fils de Jean Poquelin et de Marie Cressé). |
1632 |
Mort de Marie Cressé. |
1631 |
Jean Poquelin achète la charge de "tapissier ordinaire du roi". |
1640 |
études de droit à Orléans. |
1643 |
En juin, acte de constitution de l’Illustre-Théâtre. |
1644 |
1er janv.: première représentation donnée par l’Illustre-Théâtre. |
1645 |
faillite de l’Illustre-Théâtre (août), Molière est emprisonné pour dettes. En octobre, il quitte Paris avec les débris de sa troupe qui donnera des représentations dans le sud de la France (Toulouse, Albi, Carcassonne, Nantes, Poitiers, Narbonne, Agen) jusqu'en 1650. |
1650 |
Molière en devient le directeur de la troupe. |
1655 |
Première comédie de Molière donnée à Lyon : L’étourdi. |
1658 |
Fin octobre, pour la première fois Molière joue devant le roi et la Cour : il obtient la salle du Petit-Bourbon.v |
1659 |
Les Précieuses ridicules. |
1661 |
La troupe s’installe au théâtre du Palais-Royal à Paris. |
1662 |
Mariage avec Armande Béjart (elle a vingt ans de moins que lui). |
1664 |
Le 28 janvier le roi est parrain au baptême de Louis, qui meurt en novembre. |
1665 |
Naissance d’une fille, Esprit-Madeleine. |
1666 |
le Misanthrope. |
1669 |
Représentation de Tartuffe dans sa version définitive. |
1670 |
Le Bourgeois gentilhomme. |
1671 |
Les Fourberies de Scapin. |
1673 |
Le Malade imaginaire. |
Comédie en cinq actes et en prose. Molière peut se flatter de traiter un thème à la mode et l'accueil du public lui donne raison : la première de Dom Juan est un très grand succès. Molière jouait le rôle de Sganarelle. Mais Molière doit vite céder à de pressants "conseil venus d’en haut" : Dom Juan ne sera plus joué du vivant de son auteur; il ne sera pas davantage publié (version expurgée en 1682)
Fable :
Acte I : Dom Juan qui vient d’abandonner la dernière de ses épouses, se croit libre de poursuivre une nouvelle proie. Attaqué par Elvire puis, (Acte II) manquant de se noyer il doit se sauver car douze hommes à cheval le recherchent.
Acte III : en forêt, avec son épée, il défend un homme attaqué par des brigands.
Acte IV : Dom Juan, de retour chez lui, réclame son dîner. Mais les importuns se succèdent : M. Dimanche (le créancier), Dom Louis (père de Dom Juan, accablant de reproches), Elvire (touchée par la grâce), puis, la statue du Commandeur qui invite Dom Juan à souper pour le lendemain.
Acte V : Dom Juan mué en dévot fait l’essai de sa tartuferie, mais le Ciel plonge l’obstiné en enfer.
Critique :
Pièce éclatée, baroque, entre la tragi-comédie et de la pièce à machines. Pas d'unité de lieu, ni de temps ni l’action, mais une unité autour des héros (Dom Juan et Sganarelle) présents ensemble dans vingt-cinq scènes sur vingt-sept.
Comédie en trois actes et en prose de Molière (24 mai 1671).
Avec cette pièce, Molière a voulu "rallier les amateurs de gaieté quand prédominaient les spectacles tragiques" (R. Jasinski).
Fable :
Acte I : Argante et Géronte reviennent à Naples après deux mois de voyage pendant lesquels ils ont laissé Octave et Léandre (leurs fils respectifs), à la garde des valets Silvestre et Scapin. Octave en l’absence de son père, a épousé Hyacinte. Scapin accepte de leur venir en aide.
Acte II : Argante aime quant à lui, une esclave égyptienne (Zerbinette). Scapin réussit à soutirer 200 pistoles à Argante puis 500 écus à Géronte.
Acte III : tout se termine bien pour les fils et pour Scapin qui extorque aux deux pères leur pardon…
Critique :
On a affaire à une comédie d’intrigue ou rien n'est crédible, dans le pur style italien (avec es couples parallèles : les amoureux, les fourbes valets, les deux pères contrariants). Molière exploite avec bonheur un schéma artificiel (exposition interrompue, dénouement invraisemblalbe…).
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