Étude de l'oeuvre :
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Naissance de Guy de Maupassant de Laure Le Poittevin et de Gustave de Maupassant à Fécamp |
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La famille Maupassant quitte la Normandie pour Paris, où Gustave a dû prendre un emploi à la banque. Ses frasques amoureuses entraînent leur séparation : Laure se retire à Étretat, avec ses deux fils. |
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Guy sauve de la noyade le poète anglais Swinburne. Cela lui inspirera quelques contes |
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Obtient un emploi subalterne au ministère de la Marine et sinscrit en deuxième année de droit. |
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Parties de canotage sur la Seine le week-end. Il rédige des contes, et Flaubert le guide. |
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Il fréquente Mallarmé, Flaubert, Huysmans et Zola. |
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Publication dun conte macabre, "la Main décorché" |
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Il présente un conte le Donneur deau bénite sous la signature de GUY DE VALMONT. |
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Guy comparaît devant le juge dÉtampes pour outrage à cause de son poème Une fille. Troubles oculaires et cardiaques. Mort de Flaubert. |
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publie la Maison Tellier. |
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Publication dUne vie |
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Achat du yacht le Bel-Ami |
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le Horla, la seconde version de la nouvelle. |
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Pierre et Jean et sa préface (écrit théorique). |
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Voyage en Italie et premiers graves problèmes de santé |
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Guy ne peut plus écrire, tant sa santé se détériore. Alternent dépression et grandes périodes de fatigue. Les premières atteintes de la paralysie générale lui causent de véritables tortures. |
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6 juillet, mort de Guy de Maupassant |
Comme Georges D., Maupassant (1850-1893) est un petit fonctionnaire sans fortune aux goûts dispendieux. Comme Georges il affrontera la douleur de la page blanche, et trouvera une aide précieuse dans son entreprise littéraire : elle se nomme Flaubert dans la réalité et Madeleine Forestier dans la fiction. Lorsqu'il écrit Bel-Ami, il cherche à traduire ce qu'il appelle "l'humble vérité" à travers une écriture de conteur (il est un des maîtres du conte : Les Contes de la Bécasse, 1884, et plus de 260 nouvelles). Mais, comme dans tous ses romans (Une Vie, 1883 ; Bel-Ami, 1885 ; Pierre et Jean, 1888 ; Fort comme la mort, 1889 ; Notre cur, 1890) il porte ce regard noir sur la société de son époque et choisit le ton du roman réaliste : "une vision personnelle du monde qu'il cherche à nous communiquer en la reproduisant dans un livre [...] avec un scrupuleuse ressemblance" . Norbert de Varenne, en ce sens, est un peu son porte-parole quand il exprime ce profond pessimisme qui touche Maupassant : peur de la solitude ( I 6, II 4), hantise de la mort (I 6, 7, 8). Maupassant connaît bien le monde de la presse. Depuis 1881, comme Duroy, il a une intense activité journalistique (il travaille pour quatre journaux). Bel-Ami nous offre une peinture bien pessimiste de cette presse vouée aux affaires : Walter fonde un journal "pour soutenir ses opérations de bourse", et La vie française n'est qu'un journal d'argent, La Plume un organe surtout diffamatoire (I 4, 6, 7.). Tout n'est que théâtre : la politique, la religion, la famille bourgeoise ne respectent pas leurs valeurs : Duroy en profite (voir la fin du roman : une théâ:tralisation du mariage et du concubinage !). Maupassant comme Bel-Ami a été ce jeune dandy robuste qui a des liaisons féminines courtes mais nombreuses, ce bon gestionnaire, sachant faire fructifier cette fortune gagnée grâce à sa production littéraire et à ses articles de presse appréciés et vendus très chers. Maupassant est ce même voyageur qui va trouver sa famille en Normandie ou son amie en Provence et qui tremble, hanté par la présence continuelle de fantômes. En 1887 Le Horla rendra compte plus profondément de ces (ses) hantises ; en 1885 l'image de Charles Forestier trouble la vie de Georges Duroy dans le roman. Maupassant laisse poindre les contradictions de cette société qui ne s'indigne plus mais où l'on explique, où l'on cherche les causes avec "une indifférence absolue pour le crime lui-même" (I 2) ; il laisse entrevoir l'antisémitisme latent (I 4) de cette société dans laquelle éclatera l'affaire Dreyfus. Maupassant croit peut-être à cette mission de l'écrivain en s'interpellant lui-même à travers Georges Duroy : "Vous, Monsieur, que votre talent élève au-dessus des autres, vous qui écrivez, qui enseignez, qui conseillez, qui dirigez le peuple, vous avez une belle mission à remplir, un bel exemple à donner." (II 10). 3- Conclusion : un projet naturaliste ?Le naturaliste devra dire le vrai non pas dire la vérité |
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